Des mouches…à miel.

Des mouches…à miel.

Des mouches…à miel.
Cette ruchette était prête à être rendue, mais un évènement imprévu m’en a empêché…

En ce mois de juin 2011, par une belle journée ensoleillée, coup de téléphone maternel en fin d’après midi :

“Il y a des mouches, beaucoup de mouches! dans le jardin!!”

“Des mouches….? T’es sûre ? Elles sont comment tes mouches ? …

un nuage ? Il y en a beaucoup ? C’est bruyant ?”

Dans le doute, j’embarque mon matériel d’apiculture. Cela ressemble quand même beaucoup à un essaim d’abeilles…
en plus, c’est tout à fait de saison.

La petite ruchette que l’on m’avait prêté pour l’essaim de caractère, est encore en ma possession…
Elle pourrait m’être utile, aussi la voilà partie à l’aventure.

Arrivé sur place, il s’agit d’un joli essaim d’abeilles mellifères; Appelé aussi parfois mouche…à miel! (Elle n’avaient donc pas tout à fait tort.)

Elles auraient fait un repos dans la propriété avant d’aller se ficher à 4m de haut à la pointe d’un thuya dans le voisinage.

C’est dommage! Dans la propriété, elles étaient à “nous”, quelques mètres à côté, elles sont désormais aux voisins.

La ruchette est placée en limite de propriété ; peut être auront-elles la bonne idée d’y élire domicile !

Évidemment, elles n’ont aucunes raisons d’y aller.

En attendant, nous essayons de connaitre l’identité du voisin “chanceux” (enfin de mon point de vue).
La maison paraissant inhabitée depuis de nombreux mois…

Finalement, nous trouvons les bonnes personnes. Ils ne savent que faire de ces abeilles!

Ils sont plutôt ravis d’en être débarrassés !

J’échafaude un plan d’action, elles sont à la cime.

Deux solutions s’offrent à moi :
Les secouer dans un récipient ou couper la cime.  Je décide de monter au plus près de l’essaim afin de prendre la bonne décision.

Il me faut alors une grande échelle, un pulvérisateur d’eau, et de la fumée; ça me rassure et ça donne un petit air savant…

J’allume mon feu,  j’enfile ma vareuse et mes gants, … l’échelle est en place. Les mains encombrées, je monte doucement. Mon enfumoir a un crochet…quelle bonne idée!

Arrivé “là haut”, le calme règne. L’essaim est bien groupé en une grosse boule d’environ 30cm de diamètre.
En bas, pas de chahut, tout le monde à les yeux rivés sur la scène.
Me voilà en animateur de ce petit hameau paisible!

Je suis sur les derniers barreaux, l’équilibre est assez précaire. Je ne souhaite quand même pas prendre de risques inconsidérés.
L’essaim est encore à bout de bras.
A ce niveau, le tronc est encore fort et le couper ne sera pas si simple !
Secouer l’essaim dans un seau me parait tout aussi improbable. Un geste brusque m’enverrait en bas avec des conséquences fâcheuses.

En attendant une réponse de mon cerveau, je les arrose ; l’eau les forces à se grouper et limite les vols.
C’est peut être superflu tant elles sont déjà très regroupées.

Bon, couper me semble être la meilleur décision.

Je redescend. Il me faut l’autorisation de couper et de quoi le faire!

Le propriétaire est d’accord, et il me prête un ébrancheur.

Je remonte. Une fois en haut,  je coupe d’abord le surplus au dessus de l’essaim pour ne pas avoir, à bout de bras, une branche trop lourde. Si l’essaim chutait cela serait catastrophique.

A présent, il faut couper sous l’essaim. Le tronc est nettement plus fort.

Je dois faire cela en douceur : il ne faut ni les affoler, ni les faire tomber de 4m!

Après plusieurs essais, le tronc s’apprête à céder.
Le coup de grâce se fait à deux mains, une pour l’ébrancheur, l’autre pour l’essaim. (Ne me demandez pas de le mimer, je ne saurais certainement pas le refaire!)

Crac, ça y est !

J’entame la redescente, un flambeau d’abeilles à la main!

La petite foule s’est mise à l’abri. Je leur montre de loin ma prise et me dirige vers la ruchette.

Le toit est ouvert, les cadres du centre sont déplacés sur le côté : un grand coup sec fait tomber une majorité d’abeilles sur la ruche et la branche avec les abeilles restantes est placée devant l’entrée.

Des abeilles volent de partout,  d’autres battent le rappel à l’entrée de la ruche ; une file se met en place et toutes les abeilles gagnent la ruche.

C’est un spectacle incroyable ! Le temps s’arrête pour moi.

Je profite de ce moment de paix. Elles aussi je crois.

C’était un peu leur “dimanche”. Demain, elles reprendront leur travail.

Elles ont tant à faire pour que la colonie soit prête à affronter les rigueurs de l’hiver.

Ça vous a plus?

N’hésitez pas à le faire savoir!

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Merci!

Les photos (sauf en ouverture) ont été réalisées par ma maman avec un iphone.

3 réflexions au sujet de « Des mouches…à miel. »

  1. Merci à toi! 🙂
    Il faut réaliser ses rêves d’ado!
    Tu sais qu’il y a des initiatives d’apiculture dans les pays Africains?
    Des ruches au Tanga tu y as pensé? 🙂

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